non-dit https://lodelpreprod.univ-rennes2.fr/motifs/index.php?id=252 Entrées d’index fr 0 Le hors-champ et le non-dit à travers les « œuvres-commentaires » de l’exposition Ça vous plaît, Rouen, 2017 https://lodelpreprod.univ-rennes2.fr/motifs/index.php?id=350 En s’appuyant sur l’exposition « Ça vous plaît » présentée à Rouen en octobre 2017, ce texte propose une analyse du hors-champ et du non-dit dans le texte et l’image de manière simultanée, grâce à l’intervention des « œuvres-commentaires » qui sont, à l’instar des Fruits d’or de Nathalie Sarraute (1963), des œuvres qui contiennent en elles-mêmes les commentaires et interprétations de leurs propres spectateurs, et ne sont constituées que de cela. Grace à ce dispositif, ce qui relève a priori du hors-champ des œuvres glisse dans le champ. Ainsi, la question de nos habitudes vis-à-vis du hors-champ surgit. Comment placer les limites de l’œuvre, comment placer le cadre ? Par ailleurs, quelle place accorder aux textes écrits d’une part, et aux commentaires, interprétations et/ou non-dits d’autre part ? Il s’agit ici d’abord d’expliciter certains fonctionnements de l’art, certaines régularités, voire certaines règles. Mais il s’agit également de questionner ces habitudes qui relèvent parfois presque de l’évidence, à l’instar de la célèbre phrase du chat de Philippe Geluck : « Certains non-dits... vont sans dire. » (Et vous, chat va ?, 2003). Car si les non-dits vont sans dire, ils ne vont pas sans se montrer. Et c’est ce que cette exposition, ainsi que cette contribution, se proposent de faire. mar., 04 mai 2021 16:56:36 +0200 mar., 04 mai 2021 16:56:36 +0200 https://lodelpreprod.univ-rennes2.fr/motifs/index.php?id=350 Le non-dit de la souffrance dans la correspondance de Samuel Beckett https://lodelpreprod.univ-rennes2.fr/motifs/index.php?id=303 La graduelle dépossession du moi chez les protagonistes de Samuel Beckett met en perspective une altérité qui semble à peine définissable. Cet article se construit sur l’hypothèse selon laquelle la représentation du corps dans la correspondance de Samuel Beckett permet d’apporter un éclairage inédit sur la poétique du corps qu’il élabore par ailleurs dans son œuvre. À la lecture des lettres, on assiste en effet à l’émergence progressive, mais néanmoins presque dissimulée, de la figure d’un auteur au corps en souffrance. La correspondance devient alors le lieu où s’éprouve la violence sociale et existentielle et où l’image de l’artiste se voit altérée par la suggestion d’un mal-être mal-dit. mar., 04 mai 2021 16:51:07 +0200 mar., 04 mai 2021 16:51:07 +0200 https://lodelpreprod.univ-rennes2.fr/motifs/index.php?id=303 « Si tu avais mal, tu ne le dirais pas… » : le non-dit de la souffrance dans le théâtre de Jean-Luc Lagarce https://lodelpreprod.univ-rennes2.fr/motifs/index.php?id=286 Les personnages de Jean-Luc Lagarce sont atteints d’un mal particulier : celui de ne pas pouvoir se dire à l’autre, celui de ne pas pouvoir exprimer leur vérité intime, qui rime avec la souffrance. Cette impossibilité est conditionnée par l’inévitable violence du dialogue, liée au fait que les personnages cherchent, discursivement, à tenir l’autre enfermé dans l’image qu’ils se sont forgées de lui. Le non-dit de la souffrance ne peut pénétrer le champ du dicible que depuis un espace métafictionnel, mais alors il reste sans récepteur. Seule la présence de la mort peut ouvrir la voie à l’expression véritable de la souffrance, ce qui demande que l’autre se sacrifie en renonçant à la parole. mar., 04 mai 2021 16:50:15 +0200 mar., 04 mai 2021 16:50:15 +0200 https://lodelpreprod.univ-rennes2.fr/motifs/index.php?id=286 The Dream of Gerontius de John Henry Newman : une poésie à l’épreuve de l’indicible https://lodelpreprod.univ-rennes2.fr/motifs/index.php?id=248 Dans The Dream of Gerontius (1865), John Henry Newman (1801-1890) présente, à travers un songe poétique, le passage de la vie à la mort de Gerontius, le personnage et locuteur principal de l’œuvre. Le but de cet article est de montrer comment Newman fait usage de l’ellipse, du non-dit et du présupposé dans son approche de l’indicible autour de la mort et de l’au-delà de la mort de Gerontius. Le songe poétique comme topos plonge le lecteur dans un imaginaire tout autre face à la mort. Le monologue dramatique de Gerontius et des autres personnages introduit une polyphonie illocutoire et musicale riche. L’expérience de la mort d’autrui (celle de Gerontius en l’occurrence) renvoie à la mort de chacun et échappe au pouvoir des mots et du récit, d’où la célébration. Les passages lyriques contenus dans The Dream of Gerontius, sous la forme d’hymnes de la tradition chrétienne, permettent aussi une approche de l’indicible à travers les voix qui chantent et célèbrent, tantôt de manière harmonieuse ou plutôt décousue et discordante. En définitive l’implicite et le non-dit dans le langage poétique de Newman constituent une approche de ce mouvement d’anéantissement qu’est la mort de Gerontius. Quant au silence, loin d’être morbide, il permet d’adapter l’attitude du lecteur-auditeur face à la profondeur du mystère. mar., 04 mai 2021 16:48:19 +0200 mar., 04 mai 2021 16:48:19 +0200 https://lodelpreprod.univ-rennes2.fr/motifs/index.php?id=248